mercredi 13 février 2008

Le gouvernement fait campagne pour la sécurité informatique

art_Echos_4685747.jpg Dessin Bol

J'en parle dans cet article paru dans Les Echos d'hier, les services du Premier ministre ont lancé la semaine dernier, coup sur coup, deux sites dédiés à la sécurité informatique. Ce portail, Securite-informatique.gouv.fr, ouvert par la DCSSI, très pointu, permettra à tout un chacun de faire de la veille sur les vulnérabilités et menaces d'attaques, et de s'autoformer sur le sujet. Tandis que ce site, Surfez intelligent, ouvert par la DDM, s'inscrit dans le cadre d'une campagne d'information grand public.

jeudi 7 février 2008

le partenariat de marques, la stratégie (périlleuse ?) de Ladurée

J'ai consacré un dossier, dans le dernier numéro de L'Usine nouvelle, au partenariat de marques, par lequel deux marques se marient, de façon éphémère, pour vendre un produit commun, souvent cobrandé. Le principe : des marques généralistes distribuent des marques plus pointues, en série limitée. Et s’implantent ainsi sur des marchés de niches. Ce partenariat de distribution, ou contrat de partenariat, associe ponctuellement une marque « invitante », qui joue le rôle de distributeur, et une marque « invitée », qui est le fournisseur du produit, tout en conservant bien son identité propre. Du pain bénit pour une PME en recherche de notoriété, et d’un important relais de distribution. On peut citer, en cas d'école réussis, celui d'Etam, qui a "invité" la marque de vêtements bio et commerce équitable Ekyog à produire une gamme exclusive de vêtements, qui étaient distribués pendants quelques semaines chez Etam...

Autre business case intéressant, celui du pâtissier de luxe Ladurée, qui a produit une gamme de cosmétiques, avant les fêtes de Noël, pour Séphora, comme j'en parlais déjà dans cet article pour Les Echos. De cette manière, les deux marques se sont frottées au secteur très en vogue de la cosméto gourmande. Par la même occasion, Ladurée confirme qu'elle cherche à élargir l'univers de sa marque, stratégie adoptée depuis qu'elle a été rachetée par le groupe Holder, le géant nordiste de la boulangerie (propriétaire des boulangeries pseudo-authentiques Paul). C'est vrai que cette boîte florissante (40 millions d'euros de CA en 2007) a de quoi faire rêver son patron... Mais si l'essai avec Sephora a été transformé en un joli succès, je pense que vouloir faire de Ladurée une marque fourrre-tout est assez casse-gueule. Déjà, l'ouverture de son salon de thé autour de ses fameux macarons ne semble pas forcément coller à son image haut de gamme (voir à ce sujet le "j'ai testé le salon Ladurée" chez Grégory Pouy, , assez... savoureux ;). Ensuite, je trouve ça plutôt surprenant qu'une marque de pâtisserie se mette à vendre du linge de maison, de la papeterie, des jeux de cartes... Véridique. Voici un aperçu de la vitrine de l'une des boutiques - salon de thé parisiennes de Ladurée.

Ladurée 1

Ladurée 2

Photos C.C.

mercredi 6 février 2008

Jérôme Kerviel, ses photos, le scoop de l'AFP...

Tous les journalistes en rêvaient, c'est finalement l'AFP qui a décroché l'interview exclusive de Jérôme Kerviel, l'ex-trader de la Société générale, devenu trader le plus connu du monde en quelques jours. Joli coup donc, l'AFP a ainsi revendu l'interview, réalisée hier en 15 minutes, à tous les médias du monde.

Autre scoop pour l'AFP, elle est ainsi la première agence à diffuser des photos du trader, qui a posé pourl'occasion, alors que jusqu'à présent, les médias français et internationaux devaient se contenter de la la seule et unique photo de son badge, qui avait fait le tour du monde. Au passage, preuve que le photojournalisme évolue, la veille, un particulier qui habite en face de la Brigade Financière avait vendu un film vidéo tourné lors de la garde à vue du trader. Et aurait revendu les photos à Paris-Match pour au moins 100 000 euros, via la banque d'images CitizenSide, d'après ce papier de Libération.

Fait intéressant qui a commencé à filtrer, Jérôme Kerviel s'est entouré d'une équipe de professionnels de la com', spécialisés en communication de crise, avec notamment Christophe Reille, ex-journaliste, qui a déjà effectué des prestations de conseil pour l'oligarque russe Mikhaïl Prokhorov, arrêté en janvier 2007 dans une affaire de proxénétisme et aussi Denis-Gautier Sauvagnac, ex-président de l'organisation patronale UIMM, mis en examen pour abus de confiance.

Le plan com' de crise du trader semble d'ailleurs parfaitement orchestré : dans les nombreux médias qui publient aujourd'hui son interview à l'AFP, on remarquera par exemple cette photo qui illustre l'article de l'International Herald Tribune : Kerviel apparaît calme, posé, posant devant une bibliothèque. Très belle image, parfaitement pensée, destinée à gommer l'image de "trader fou" que certains médias lui ont accolée...

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jeudi 31 janvier 2008

La SNCF teste une plateforme de dialogue avec les internautes sous Feedback 2.0 (Echos)

J'y consacre une pleine page dans les Echos d'aujourd'hui (articles et , consultables gratuitement à partir de demain vendredi), cette initiative assez innovante, et même gonflée en termes de com' institutionnelle. La SNCF a ouvert en décembre dernier Débats-Sncf, une "plateforme de dialogue" avec les internautes. L'initiative était à priori un simple test, la SNCF a pourtant décidé de la pérenniser... Gonflée parce que cela impliquera pour l'entreprise publique d'assumer, en direct sur ce site, en cas de crise, par exemple une nouvelle grève... C'est en tous cas une première, et d'autres entreprises pourraient bientôt suivre, dans la lignée de Dell, précurseur en la matière, avec son excellente plateforme Dell IdeaStorm, ouverte il y a un an.

Allez y jeter un coup d'oeil, cela vaut vraiment le coup. Avec plein de petites innovations qui créent une nouvelle manière de dialoguer avec l'internaute/usager/client. La grande étant que cette plateforme basée sur le modèle de Digg, qui repose sur la solution Feedback 2.0, permet de faire remonter automatiquement les questions plébiscitées (par un système de vote) par les internautes. C'est à ces questions plébiscitées que répondent les interlocuteurs de la SNCF, "experts" dans divers domaines, allant du responsable des lignes de TGV au "simple" contrôleur.

Evidemment, j'y suis allée de ma petite question en tant qu'usagère, je vous dirai dans quelques jours de laquelle il s'agit... Pour l'instant, elle est bien placée dans les votes - j'espère y avoir une réponse ! A suivre donc.

mercredi 30 janvier 2008

Ecorazzis, les paparazzis de l'environnement US face aux stars green

Découvert au fil d'un papier du Monde 2 sur "La 11ème heure", documentaire écolo de Leonardo di Caprio, un focus intéressant sur les ecorazzis, ces paparazzis de l'environnement, en vogue aux US. En clair, des journalistes qui surveillent la manière de vivre des personnalités "vertes". Et se glissent dans les conférences de presse pour poser des questions dérangeantes. Est-ce qu'elles n'utilisent pas un 4x4 avec air conditionné ou un jet, ultra-polluants au quotidien ? Est-ce qu'elles trient leurs ordures ?

Car, comme je l'évoquais il y a quelques mois dans ce billet, aujourd'hui, à Hollywood, c'est très en vogue d'être avoir un vernis green, pour se démarquer. Julia Roberts ou Cameron Diaz s'en déclament, tout comme - évidemment - le couple Angelina Jolie - Brad Pitt, forts d'un vignoble écologique, alors que Brad commencerait à toucher à l'architecture écolo... mais les ecorazzis les ont épinglés pour un vol en hélico à Manhattan assez chargé en CO2...

L'idée : ces ecorazzis ne supportent pas qu'acteurs et musiciens se fassent une image verte sans changer leur mode de vie polluant. A voir, les sites - très bien informés - qui commencent à pulluler sur ce thème, entre le très mondain Ecorazzi.com, le mag écolo impertinent Grist.org, Treehugger.com, dédié aux industries vertes et alternatives...

La question dans ce type de démarche étant : comment discerner les personnalités qui s'engagent dans la durée ? Ces sites se focalisent surla consommation des (riches) stars sans forcément les distinguer des actions fortes de cinéastes engagés... comme Robert Redford, assez discret, qui fut pourtant un des responsables du National resources defense Council. Quant à Edward Norton (Fight Club), il a milité pour Enterprise foundation, un e association qui propose des logements décents aux familles pauvres.

Autre question (tu vois Greg, j'ai l'honnêteté de refléter ici tes vues ;-), est-ce le job d'un journaliste de fliquer une star green, pour vérifier qu'elle donne le bon exemple dans sa vie privée ? Bref, a-t-elle le droit de faire l'inverse en privé de ce qu'elle préconise en public ?

mercredi 23 janvier 2008

Docu "AFP, profession photographe"

A voir à partir de la semaine prochaine, France 5 diffuse les mardis 29 janvier et 5 février un documentaire en deux parties, "AFP, profession photographe", consacré aux reporters-photographes de l'Agence France-Presse. Réalisé par Daniel Lainé, Myriam Aklil et Céline Hue, il suit six photographes lors de la couverture de sujets qui ont fait l'actualité en 2007, en France et à l'étranger, et les laissent s'exprimer sur leurs images et l'utilisation qui en est faite. L'AFP diffuse quotidiennement un millier de photos. Les deux parties du documentaire sont diffusées à 21H40.

A ne pas louper à mon avis, c'est un des premiers docus du genre, un peu dans la lignée de très bons sujets difusées après la campagne électorale des présidentielles, sur les photojournalistes plus ou moins officles des candidats (comme Elodie Grégoire, qui a longtemps suivi Sarkozy), embedded dans la campagne.

mardi 22 janvier 2008

Getty Images à vendre, pour 1,5 milliard de dollars ?

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J'inaugure une nouvelle catégorie dans ce blog, sous l'item "Photo", je traiterai plus particulièrement de l'actu liée aux agences photo, et au photojournalisme (déjà abordé à plusieurs reprises, référencé sous le tag Photojournalisme).

On le sait, depuis plusieurs années, les grandes agences photo sont en pleine mutation, face au défi de la numérisation de leurs archives. J'avais abordé cette question dans ce petit article pour News.frn à propos du lancement de la banque de photos PicApp par Corbis, et de la prise de participation de l'AFP dans Citizenside (ex-Scooplive).

Nouvelle étape décisive, qui risque de faire l'effet d'une petite bombe : Getty Images serait à vendre, pour un montant estimé à 1,5 millard de dollars, d'après le NY Times. Getty a fait appel à Goldman Sachs pour donner le coup d'envoi de cette vente.. Depuis sa création en 1995 à Seattle, à coup de rachats, Getty images était parvenu à se constituer un petit trésor de guerre de 3,2 milliards d'images, la distribution des images de Time Life et de National Geographic, et revendiquait 4 millions de visiteurs uniques par mois.

A l'évidence, la pretigieuse agence est victime de l'Internet, à voir cette analyse parlante dans le NY Times : "the rise of digital photography and the Web created a host of competitors that charged as little as a dollar for an image. Recent events — from the assassination of Benazir Bhutto, the former Pakistani prime minister, to the latest foibles of the entertainer Britney Spears — have led to a surging popularity of low-quality but on-the-scene photos, many taken by cellphone cameras".

De fait, ces dernières années, Getty s'est vu petit à petit voler des parts de marché par de petits acteurs apparus récemment sur Internet, média que Getty a pourtant été le premier à utiliser pour proposer ses photos en ligne. Autre prédateur : la photographie numérique. Grace à des banques d'images en ligne gratuites ou à moins d'un dollar telles que Stock.XCHNG, ou encore Shutterstock, les magazines et autres journaux ont à disposition des photos d'amateurs ou de professionnels à des prix défiant toute concurrence.

Dans cet environnement de plus en plus concurrentiel, Getty a tenté de se maintenir à niveau en rachetant pour 50 millions de dollars en 2006 le site iStockphoto, banque d'images bon marché mais de moins bonne qualité. L'agence a aussi revu ses tarifs à la baisse et proposé des ristournes sur ses photos en offrant par exemple ses photos basse résolution à seulement 49 dollars.

Autre stratégie : Getty a tenté la diversification en rachetant en juin dernier Pump Audio, une agence de licences de musique. Une autre acquisition, WireImage (photos d'évènements et de soirées mondaines) a permis à l'entreprise de Seattle, de booster les revenus provenant des magazines et des quotidiens. Saisissant l'opportunité des réseaux sociaux, Getty a aussi acquis l'année passée Scoopt, une agence britannique de journalisme citoyen pour une somme non dévoilée. Sans compter le rachat en début d'année d'un autre concurrent, MediaVast, pour 302 millions de dollars.

Merci à Benoît Tessier, (talentueux) photographe chez Reuters, pour l'info.

mercredi 16 janvier 2008

Imaginarium tente le portable pour (petits) enfants

On en avait beaucoup parlé à la veille des fêtes de fin d'année : le lancement d'un nouveau téléphone portable, ultra-simple, destiné... aux petits enfants de 6-8 ans (si, si, vous avez bien lu). Ou comment, encore une fois, faire des petits des futurs ultra-consommateurs en puissance, accros aux marques.

C'est Imaginarium France, enseigne espagnole spécialisée dans les jeux et jouets éducatifs pour enfants jusque 7 ans, qui a mis le feu aux poudres, en lançant le Mo1, portable ressemblant étrangement à un jouet, avec ses 7 sept touches colorées, dont deux avec numérotation rapide. Compatible avec les cartes prépayées de tous les opérateurs, il doit être vendu à partir de janvier dans les cinq magasins de l'enseigne, ainsi qu'à travers sa boutique en ligne, au prix de 100 euros. Il ne permet pas d'appeler des numéros autres que ceux choisis par les parents à partir d'un accès réservé, de même pour les SMS. Un système de haut-parleur permet d'éviter que les enfants ne soient trop près de l'appareil. Et le tépéhone est doté d'un système de géolocalisation.

Résultat, dans la foulée de son lancement, le ministère de la Santé rappelait en décembre dernier que les portables étaient potentiellement dangereux pour les petits enfants. Petit revirement en ce début d'année : peu avant de recevoir, hier mardi, les associations Agir pour l'environnement et Priartèm, qui demandaient l'interdiction des portables pour enfants, la ministre de la santé Roselyne Bachelot a jugé que ce type d’appareil n’était « pas utile ». Mais elle n’en demandera pas l’interdiction, q-t-elle précise à l'antenne de RMC, sauf si sa dangerosité était prouvée. Pour cela, elle a missionné l'Afsset (Agence française de sécurité sanitaire de l'environnement et du travail) pour faire le point sur le sujet.

Un échec en vue pour les associations : comme le rappelle 01Net, elles s'opposent à la commercialisation d'appareils mobiles destinés aux enfants. En 2005, elles avaient obtenu le retrait du marché (Carrefour et le BHV, notamment) du téléphone Babymo et du GPS de localisation des enfants Kiditel l'été dernier.

En tous cas le débat n'est pas fini : depuis quelques années, opérateurs et constructeurs tentent de baisser l'âge à partir duquel un enfant possède son premier portable... Ensuite, la question demeure : faut-il interdire les portables pour enfants sou un certain âge ? Ou miser sur la responsabilité des parents, et leur laisser le droit d'exercer leur libre-arbitre ?

Mo1

Coca Cola PLUS Vitamines, ou comment vendre une boisson gazeuse sucrée en boisson "pour garder la forme"

C'est la dernière trouvaille du groupe Coke : Après le Coca cola Zero "spécial mecs", lancé il y a un peu plus d'un an, peu avant le Pepsi light pour filles, marketing sexué oblige (comme j'en parlais dans ce billet, et cet article pour Les Echos), le géant US du soda lance deux nouvelles versions de Coca Cola Light, l'une enrichie en vitamine C, l'autre aux propriétés antioxydantes. Le Coca Cola Plus... un Coca light dans lequel on a ajouté des vitamines pour vous donner une bonne raison de le consommer. La cible : évidemment, les femmes CSP +. Pour le pré-lancement du produit, Coke en distribue en ce moment dans une quinzaine de magasins Printemps pendant les soldes.

Résumons : en théorie, on boit pour se désaltérer et fournir l'indispensable eau dont votre corps dépend. Pourquoi boire du coca plutôt que de l'eau ? Pour le sucre et le plaisir. Pourquoi rajouter des vitamines ? Pour séduire et déculpabiliser la consommatrice... Car ces vitamines là (C, B3 (ou PP) et B12), contenues dans ces nouvelles version de Coca Light , on n'en manque pas... Donc elles seront rejetées par le corps. Enfin, réussir à vendre une nouvelle version du Coca doté d'"apports nutritionnels" complémentaires, je trouve ça plutôt bien trouvé d'un point de vue marketing ;).

Coke light plus

mardi 15 janvier 2008

Facebook, Opensocial, Xing... et les recruteurs (Les Echos)

Facebook, nouveau vivier de candidats pour les recruteurs ? J'y ai consacré une enquête, parue dans Les Echos d'aujourd'hui (accessible en ligne gratuitement à partir de demain mercredi, ).

Les points-clés : Facebook commence à attirer les recruteurs, notamment parce qu'il constitue un vivier d'étudiants et de jeunes diplômés, qui y sont faciles à contacter, étant souvent membres de groepes créés sur FaceB par leur entreprise ou leur école. Contrairement à une idée reçue, je ne pense pas que Facebook restera longtemps - même si c'est peut-êtr encore le cas, en tous cas en France - un vivier pour des profils high tech, puisque des grandes écoles "classiques" commme Sciences Po, HEC ou Centrale y ont déjà leurs groupes...

Autre fait, comment les réseaux professionnels (LinkedIn, Viadeo , xing notamment) s'adaptent : soit en créeant eux-mêmes des services parfois dans l'esprit FaceB (notamment le news feed, adopté par Xing et IlnkedIn), soit... en rejoignant des structures concurrentes : je pense bien sûr à Open Social, projet de réseau social lancé par Google, avec LinkedIn, MySpace et Hi5 entre autres. A suivre aussi, le service d'applications ouvertes InApps lancé par LinkedIn, dont je parle .

vendredi 11 janvier 2008

MyID.is et l'identité numérique des internautes

Le projet est peu connu, mais le sujet concerne tout le monde. Et touche en plus à toutes les phobies autour du phishing, de l'usurpation d'identité et de réputation en ligne, à la cyber-criminalité...

La start-up MyID.is, lancée en avril dernier par Charles Nouÿrit, va lancer cette année un service d'authentification de l'identité numérique des internautes sur la Toile. A mon avis, ce n'est que le premier projet sur ce marché incroyablement complexe et prometteur. J'en parle dans cet article, publié dans Les Echos d'hier.

mardi 8 janvier 2008

Le camembert au lait cru et l'annonceur Lactalis - suite

En pleine période des fêtes, propices à toutes découvertes gatronomiques, je parlais dans ce billet de l'enquête diffusée par France 3 sur la bataille de lobbying de Lactalis pour imposer le camembert au lait pasteurisé... Or il semblerait que je me sois enthousiasmée un peu vite. Le reportage aurait été caviardé, bien davantage que je ne le pensais, d'après ce qu'a déclaré le journaliste Périco Légasse, dans un bref sujet diffusé sur France Inter ce matin. J'y ai notamment appris que de nombreuses citations avaient été purement et simplement coupées, notamment celles démontrant que le camembert au lait pasteurisé a donné lieu à de nombreux cas de listeriose, bien plus que le camembert au lait cru... Une info de première importance évidemment.

Ce qui soulève ceette question : attaquer les principaux annonceurs du secteur agroalimentaire est-il possible en télévision ? Plus encore lorsque cela soulève des questions de santé publique ?... L'émission Arrêt sur images traite précisément de ce sujet dans sa première édition en ligne (accès sur abonnement), à voir sur Internet, c'est là que ça se passe.

Pub pour enfants : les industriels vont encore plus loin dans l'autorégulation avec l'EU Pledge (Les Echos)

Encadrement par voie législative ou autorégulation ? Depuis quelques années, le débat s'amplifie sur la manière dont il faut encadrer la publicité, et la manière de communiquer des industriels. Dont sur la publicité pour enfants : plusieurs pays - la Suède, le Guébec, et depuis ce 1er janvier le Royaume-Uni - ont choisi d'interdire purement et simplement la diffusion de publicités pendant les plages horaires de programmes pour enfants, pour des aliments et boissons gras et sucrés, perçus comme directement responsables du problème - de plus en plus préoccupant - du surpoids et de l'obésité chez les enfants.

Au grand dam des annonceurs, qui préfèrent de loin opter pour diverses chartes d'autorégulation. Concrètement, ils vont décider eux-mêmes quelles publicités sont potentiellement nocives pour les enfants ;). Ils ont remporté une petite victoire ces derniers jours, au nez et à la barbe des assocaitions de consommateurs, avec l'EU Pledge (site officiel ), sorte de méga-charte européenne par laquelle 11 géants de l'agroalimentaire ont décidé de fixer eux-mêmes les règles du jeu. Est-ce vraiment une bonne nouvelle ? A suivre...

J'y ai consacré cette enquête dans la rubrique pub des Echos, cet encadré détaille les principales mesures de l'EU Pledge.

mercredi 2 janvier 2008

2008, plus de tabac dans les lieux publics

C'est à mon avis une des mesures les plus importantes qui entre en vigueur, dont on verra très vite les effecs concrets et l'impact social... La loi anti-tabac est entrée en vigueur hier, 1er janvier 2008. La cigarette avec son petit noir accoudé au zinc, c'est fini.

Le marché des fumeurs est énorme et rapporte beaucoup aux géants du secteur. Alors imaginez le potentiel du marché des futurs ex-fumeurs, et celui des non-fumeurs... Certains ont déjà anticipé cela, à écouter les nombreuses campagnes de pub à la radio, où à voir de curieux objets tels que les SMOZ (voir ce billet sur le blog de Cyrille Chaudoit) et les Chupa Chups Relax (idem, c'est ).

Vue aussi cette pub pour Nicorette directement insérée sur une table de bistrot, rue Montorgueil, samedi dernier.

anti-tabac Photo C. C.

Happy new year 2008 !

Qu'elle soit douce, avec des découvertes, des (bonnes) surprises, des satisfactions au boulot, des voyages...

Merci à mes lecteurs, fidèles ou de passage, de suivre ce blog que je tiens depuis bientôt un an. Pas toujours facile à concilier avec mes autres activités d'écriture - rémunérées poru leur part ;). Et pas toujours évident de l'alimenter régulièrement. Pour ma part, 2008 s'ouvre avec de nouveaux projets professionnels, dont probablement l'écriture d'un livre.

vendredi 28 décembre 2007

Le camembert au lait cru menacé ?

Mais si, la question est tout à fait sérieuse, et même cruciale (sans mauvais jeu de mots ;-), surtout pour moi qui adore les bons fromages - accompagnés d'un bon vin etc. (Très bon souvenir du camembert affiné au calva du 24 décembre au soir, au passage...).

Le sujet était abordé dans un passionnant documentaire avant-hier soir, "Ces fromages qu'on assassine", que France 3 a eu le courage de programmmer en prime time, en pleine période de fêtes... Voilà le postulat de ce docu, où un journaliste gastronomique, Périco Légasse, accompagné d'un jeune journaliste suédois (qui joue le rôle du candide) fait son tour de France des principaux producteurs de fromages : le leader européen de production de camemberts au lait cru, Lactalis (ex-Besnier, producteur des camemberts Président et Lepetit), mène un lobbying insensé, depuis quelques mois, pour imposer les fromages pasteurisés. Et pour que le lait cru ne soit plus un critère pour décrocher le sacro-saint label AOC. Pourquoi ce retournement de veste subit ? Tout simplement parce que le camembert au lait pasteurisé (chauffé jusqu'à 72°C, voilà pour les détails techniques) a pour immense avantage de pouvoir rester un mois dans les linéaires de grandes surfaces... contrairement au fromage au lait cru (cuisson à 35°C maxi), qui ne conserve qu'une dizaine de jours. Au grand bonheur du gourmet donc, mais la grande distribution s'estime perdante.

En montrant plusieurs producteurs indépendants un peu partout en France, le documentaire montre à quel point les fromages pasteurisés pourraient tuer l'originalité des "vrais" fromages, voire "pasteuriser les esprits" - comme le montre une séquence très révélatrice, où une formatrice de l'Université du goût de Tours souligne que le critère des futurs "goûteurs" est désormais de sélectionner "ce qui doit plaire au marché" - sic.

C'est un papier dans le Canard enchaîné de la semaine dernière qui avait retenu mon attention. Lors de la projection de presse du documentaire, le dircom' du groupe Lactalis aurait laissé entendre que son groupe pourrait sucrer le budget publicitaire annuel 2008 de Lactalis pour France Televisions (20 millions d'euros tout de même). Car Lactalis n'aurait pas supporté que le doc montre comment deux personnes ... et des robots se chargent du "moulage à la louche" de 250 000 camemberts par jour. Finalement, contrairement aux craintes du Canard, France 3 n'a pas déprogrammé le doc... Mais on a pu apprécier les 'bip" lors d'une interview - savoureuse - d'une pubeuse de l'agence DDB, qui expliquait le B-A BA des campagnes de pub autour du bip-Lactalis, le "grand cru du camembert" ;-).

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Les baskets streetwear / vintage, les sneakers, le retour des Doc Martens...

Bon voilà, si ce jargon de l'univers des baskets de ville - entre streetwear, vintage, Originals, sneakers... - ne vous dit pas grand-chose, allez jeter un oeil sur cette chronique que j'ai consacrée, dans Les Echos du jour, à la mode des baskets "de ville". Ou comment, depuis que Adidas a connu une nouvelle jeunesse en relançant ses tennis vintage, et que sont réapparues des marques 80's comme le Coq Sportif, des multinationales du sport tentent de s'engouffrer dans la brèche, en lançant des tennis de ville collectors / conçues par des créateurs / en séries très limitées / vendues uniquement chez Colette (rayez la mention inutile) - et donc plus chères ;-) Soit dit en passant, c'est un sujet-galère type, dans la mesure où toutes les marques refusent de communiquer le moindre chiffre...

A voir aussi, ce focus sur le come-back inattendu cet hiver des Doc Martens (mais si, les bottines que vous portiez au lycée, et que l'on a revues aux pieds de Joe Strummer dans "The Future is Unwritten", formidable documentaire qui lui fut consacré cette année). Petit "détail" : les Doc sont désormais produites en Asie... il faut payer 30% plus cher pour s'acheter une paire "éthique", garantie Made in England. On vit une époque formidable.

La campagne électorale américaine sur le Net cartographiée

Le RTGI est une start-up prometteuse qui cherche à cartographier le web social - elle s'était déjà ilustrée en la matière lors de la dernière campagne électorale française - voir cette interview que son cofondateur, Guilhem Fouetillou, m'avait alors accordée.

Nouvelle étape, elle vient de lancer Presidential watch 2008, et on y trouve une carte du web de l'élection présidentielle américaine. Le blog ad hoc vient d'être lancé . le principe reste le même : dresser une carte des sites d'linfluence qui nourissent le débat sur la campagne électorale, et comment sont représentées les communautés politiques sur la Toile.

Voilà ce que cela donne :

RTGI US

dimanche 23 décembre 2007

Le nouveau modèle économique qu'incarne l'iPhone

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A la veille de Noël, il m'a semblé utile de consacrer un billet à l'iPhone, qui sera sans doute un des produits high-tech les plus offerts en cette fin d'année - déjà 30 000 avaient été vendus en France une semaine après son lancement mi-novembre, je serais curieuse de connaître les derniers chiffres...

Je n'aborderai pas la queston d es innovations technologiques et de design q'incarnent l'iPhone, ne fut-ce que par sa surface tactile et le mode de navigation assez uniques, que j'ai eu l'occaasion d'apprécier - j'ai la chance de posséder un iPhone :) puisque je ne suis pas journaliste spécialisée produits :) d'autres le font beaucoup mieux que moi. Voir notamment cet excellent billet sur le blog de Luc Saint-Elie.

Ce qui m'intéresse ici est le nouveau modèle économique qu'impose Apple en lançant l'iPhone.

  • D'abord, parce que tout acquéreur d'un iPhone est obligé, pour le pré-installer, de télécharger iTunes - logiciel propriétaire, bien que téléchargeable gratuitement en ligne. Soit dit en passant, l'heureux propriétaire d'un iPhone se voit obligé d'entrer une multitude de données personnelles pour activer son compte iTunes - iPhone. Du genre entrer son adresse decourriel, son adresse postale, son âge... et même son numéro de carte bancaire. Autrement dit, Apple considère que dès que vous possédez un iPhone, vous êtes potentiellement futur acheteur de produits payants sur iTunes (du genre sonneries de portable ou morceaux de musique pour 'instant).
  • Ensuite, parce que, pour pré-sintaller votre iPhone, vous devez - aussi - disposer d'une plateforme récente : Windows XP SP 2 ou Windows Vista ou PC, et la dernière version de Mac Eos si vous êtes sous Mac. Bref, j'imagine que beaucoup, comme moi, qui étaient restés au bon vieux Windoiws XP ont dû trouver une solution au plus vite pour installer leur iPhone. Une bonne manière de faire tourner le business des logiciels :) Puisque le Français lambda renouvelle son ordinateur au mieux tous les 5 ans...
  • Autre fait inédit, la manière dont apple entend rendre ses nouveaux abonnés "rentables". L'opérateur Orange a arraché l'exclusivité de distribution de l'iPhone en France... en consentant à reverser une part importante du revenu généré par chacun de ses abonnés. Au point que "avec des abonnements facturés par Orange de 49 à 119 euros par mois, Apple encaissera au minimum 100 à 240 euros en moyenne par client sur 24 mois, estime le cabinet Sia Conseil, sur la base d'un reversement de 10 %, et sans compter les dépassements de forfaits et les autres services utilisés", décrypte ce très intéressant article de ZDNet.

J'ajouterai que Apple entend appliquer le même schéma esquissé avec l'iPod : tirer un maximum de revenus de chaque client, en proposant progressivement une gamme de produits dérivés autour de son nouveau produit-phare. Comme pour l'iPod, on verra peu à peu apparaître une kyrielle d'accessoires - pochettes de protection (pourquoi pas signées par des designers), éventuellement compléments tels qu'un stylet, un clavier... Viendront aussi des logiciels complémentaires (propriétaires évidemment) à télécharger via iTunes, pour combler les manques actuels de l'iPhone.

Ce ne sont que des suppositions, bien sûr :). RDV dans quelques mois...

vendredi 21 décembre 2007

Jouets pour enfants co-brandés - suite

J'en parlais dans ce billet il y a quelques mois, les marques sont très adeptes d'une pratique de co-branding qui vise les tous jeunes enfants... Une manière d'e nfaire des futurs consommateurs en puissance. Pour cela, ces marques co-financent des "jouets" qui sont en fait des produts miniatures à leur effigie...

Dimanche dernier, c'est à l'occasion d'un raid de pré-Noël chez JouéClub que j'ai découvert les "novueautés" en la matière. On notera églament le grand retour des marques revival eigthies (pour séduire les parents trentanaires, qu iachètent ainsi les jouets de leur enfance ?).

Avec notamment Hello Kitty, une des grandes gagnantes de 2007, que l'on a vue à toutes les sauces (ici sur des tasses à thé miniatures....) co-branding enfts

Ou encore Charlottes aux fraises. co branding enfts 2

Enfin, je vous épargne la photo du mini-circuit automobile sponsorisé par Ducati !

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